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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/220

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n’est l’ambition qui, je l’avoue, me tourmente, je serais fier de servir toute ma vie un maître tel que vous…

— Ce qui n’empêche pas que si les serrures de ma caisse n’avaient pas été aussi solides, tu serais aujourd’hui loin de moi…

— Je n’en disconviens pas, maître, repartit Jose, dont le front se rembrunit. Mais ne parlons plus, je vous prie, de ces maudites serrures… cela m’attriste trop quand je songe quelle belle affaire j’ai manquée là.

Tout en discourant ainsi, les deux cavaliers sortirent de la ville, puis, faisant grimper leurs chevaux sur une colline, ils s’arrêtèrent devant une jolie petite maison d’un étage, à Azoteas, et mirent pied à terre. Cette maison isolée, ainsi que presque toutes les habitations de Cosala, avait vue sur la route conduisant au port de Mazatlan.

— Tes pistolets sont-ils bien chargés, Jose ? demanda Cota en se dirigeant vers la porte de cette maison.

— Oh ! si, señor, deux balles dans chaque canon.

— Je puis compter sur toi ?

— Il le faut bien, puisque le sort m’a rendu votre serviteur, répondit Jose avec un soupir.

— C’est bien ; du reste tu n’auras pas à te repentir