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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/221

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de ta fidélité, dit Cota, qui frappa alors à une fenêtre de la petite maison.

Le Tecualtiche apparut sur le seuil de la porte.

— Je vous attendais, seigneur Cota, dit-il, vous venez sans doute prendre possession de votre maison… et des cent mille piastres que je vous dois ?

— Vous avez deviné, cher compadre.

— Donnez-vous donc la peine d’entrer.

— Jose, suis-moi, dit Cota en s’adressant à son domestique, le serein de la nuit est fort mauvais pour la santé, mon garçon… Ah ! à propos, prends donc tes pistolets avec toi, le temps annonce de l’orage, et rien n’abîme les armes comme de les exposer à la pluie.

Tecualtiche fit une grimace de désappointement, et suivit Cota et Jose dans la maison.

Du reste, je dois proclamer ici, puisque l’occasion s’en présente, que les Mexicains les moins probes et de la plus mauvaise, réputation se font un scrupule d’abjurer momentanément leur mauvaise foi, dès qu’il s’agit d’une dette de jeu. Tel homme qui aura indignement cherché à tromper son adversaire le paiera, on ne peut mieux et sans se plaindre, si cet adversaire, plus madré encore que lui, finit par avoir l’avantage.

— Señor Cota, dit le Tecualtiche en ouvrant un de