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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/224

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pas ici d’un assaut de modestie, que j’ai certes meilleure mine que lui… et l’air autrement caballero… et, s’il le faut, enfin, souffrez que je vous rappelle mes loyaux services et ma probité.

— Et mon coffre-fort, Jose, dit Cota en souriant.

— Mais je n’ai jamais pu l’ouvrir, seigneur, et il n’y manque pas une seule piastre. Comptez, vous verrez, répondit Jose, fier de son innocence involontaire.

— Il est inutile que tu insistes, Jose, dit Cota en se retournant vers le Tecualtiche, que ce débat semblait inquiéter beaucoup. Cher compadre, acceptez-vous ?

— Oui, généreux ami, répondit avec empressement l’Indien, qui ne put cependant dissimuler un sourire haineux.

— Eh bien ! voici une traite de dix mille piastres à vue sur la maison du Chinois M… de Mazatlan. C’est de l’or en barre, dit Cota en sortant un papier de son portefeuille. À présent, quand partez-vous ?

— Mais demain… s’il le faut… répondit avec une certaine hésitation le Tecualtiche, que cette question parut déconcerter.

— Demain, s’écria Cota, allons donc ! Ce soir ou jamais !

— Mais ma femme ? dit l’Indien.