Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/225

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— Que m’importe ! répondit durement Cota. Elle vivra comme elle vivait auparavant… son travail lui suffira ; mais dépêchons… je n’ai déjà que trop tardé à envoyer à Mazatlan… Est-ce oui ou non ?

— Je pars à l’instant, moi ! s’écria Jose.

— Tais-toi. Eh bien, Tecualtiche ? qui dois-je envoyer de vous ou de Jose ?

L’Indien semblait indécis, mais le joueur l’emporta encore une fois sur l’homme.

— Donnez votre traite, s’écria-t-il avec rage, et soyez maudit ; nous nous retrouverons !

— Qui sait ? murmura Cota.

Le Tecualtiche attacha vivement ses bottes vaqueras, mit ses éperons, prit sa cuarta ou espèce de fouet-cravache, puis ceignant son sabre autour de sa ceinture et jetant son zarape sur ses épaules :

— Allons ! je suis prêt, s’écria-t-il ; mais il me faut à présent un cheval.

— Celui de mon domestique est à la porte, prenez-le.

— Àrevoir donc ! dit le Tecualtiche en secouant d’une furieuse façon la main de Cota, à revoir, cher, bon et digne ami… nous nous reverrons… j’en jure par l’enfer.

Le Tecualtiche se précipita dehors, monta sur le cheval de Jose et partit au galop.