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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/24

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Après tout, qui sait… elles sont parfois si drôles ! Du reste, ce qui est dit est dit, il ne nous reste plus à présent qu’à remettre les fonds en mains tierces.

L’homme aux bottines regarda autour de lui ; mais il paraît que son examen modifia sa résolution première, car il reprit :

— Il vaudrait mieux, j’y pense, déposer ces fonds demain matin dans une maison de commerce respectable.

— Soit, dit le capitaine, à six heures je ferai porter mes cent piastres chez don Antonio Z***.

— Très-bien : les miennes y arriveront à la même heure.

— Par Dieu ! vous me plaisez beaucoup, s’écria Bravaduria en secouant la main de son adversaire en signe de marché conclu. Pouvez-vous m’accorder quelques minutes d’entretien ? Peut-être aurais-je une affaire à vous proposer qui nous fera faire plus ample connaissance. Vous pouvez disposer de votre temps ?

— De mon temps et d’un excellent cheval que j’ai acheté dans une veine de bonheur, et que je ne vendrai jamais dans un jour de misère.

— Très-bien.

Le capitaine Bravaduria passa son bras autour de