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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/264

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— Trois jours ! c’est bien peu de temps pour conclure mes achats !

— Quels achats ?

— Mais la pacotille que je compte emporter avec moi, pour vendre aux chercheurs d’or.

— C’est inutile, achetez un flacon de quinine, une pioche et un poignard… cela vous suffira.

— Une jolie et riche pacotille que vous m’imposez là.

— Et mon amitié qui vous suivra… ne la comptez-vous donc pour rien ? — me demanda Quirino avec un tendre accent de reproche.

— J’ai tort ! — m’écriai-je, — allons acheter tout de suite la quinine, la pioche et le poignard… Je ne vous adresserai plus de questions.

Trois jours plus tard nous partions de la Nouvelle-Orléans pour Monterey. La première personne que nous rencontrâmes en arrivant à l’endroit fixé pour la réunion de la caravane fut le Kentukien John Bell. Son chariot regorgeait de caisses soigneusement fermées : quant à celui que j’avais loué pour mon ami Rafael et pour moi, il contenait tout bonnement, en outre de nos provisions et d’une petite tente de voyage, le flacon de quinine et la pioche recommandée par le Gambusino.

Je portais le poignard attaché à ma ceinture de cuir.