Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/273

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ce nouveau Pactole si vanté, roulait ses eaux tranquilles et limpides entre deux rives tellement rapprochées, qu’elles lui donnaient l’apparence d’un simple ruisseau.

— Est-il possible que l’on trouve ici de l’or ? s’écria John Bell, presque désappointé.

— Voyez-vous d’ici ces points de toutes couleurs qui se détachent en relief le long de la colline et aux bords de la rivière ? — Ce sont des chercheurs d’or, — lui dit Quirino.

Ces points pouvaient être au nombre de trois à quatre cents.

Le Kentukien donna à sa mule un coup d’éperon à la renverser par terre : la pauvre bête prit le galop, nous la suivîmes.

À mille pas plus loin environ, nous trouvâmes une trentaine d’Indiens et de métis qui cherchaient de l’or ; leur manière de procéder était des plus simples : armés de chiquihuites, ou paniers très-finement tressés, de vieux chapeaux en feutre, de couvertures de laine retenues par leurs quatre extrémités à des pieux enfoncés en terre, couvertures formant à leur centre un dôme renversé, ils remplissaient chiquihuites, chapeaux ou couvertures de sable, jetaient de l’eau par-dessus et agitaient le contenu à l’aide d’une palette ou d’un bâton. Le sable, entraîné par ces ablu-