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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/321

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sec… Alors, nous nous ferons tout naïvement rascadores… Approuvez-vous mon plan ?

— Je crois bien, don Rafael !

Je ne décrirai pas ici, ce qui serait sans nul doute fastidieux, les travaux que nous accomplîmes et la façon dont nous vécûmes pendant les huit jours qui suivirent ; il me suffira de dire que, ces huit jours écoulés, je me trouvais possesseur d’une masse d’or, que Quirino jugeait pouvoir peser de 55 à 60 livres.

— Mon excellent ami, — me dit le Gambusino, le matin du neuvième jour, — ma détermination va peut-être vous surprendre et vous affliger… nous repartons aujourd’hui pour le placer du Sacramento.

— Déjà, don Rafael ! — m’écriai-je douloureusement.

— Oui, cher ami… dans une heure.

— Et pourquoi cela ?

— Pour mille raisons… La première, c’est que si nous continuions à exploiter notre placer, vous deviendriez bientôt avare et cupide… Oh ! ne vous récriez pas… la cupidité est une maladie que produit le seul contact de l’or… La seconde, c’est que l’époque approche où les Indiens Yakis vont envahir les parages où nous nous trouvons. La troisième enfin, pour ne pas vous énumérer toutes les autres,