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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/94

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dait Syrilo, se pencha vers son ami pour la lui donner.

— Ah ! diable ! tu devrais bien essayer de te retourner sur ton côté droit, lui dit-il.

— Je me trouve mieux ainsi !

— C’est possible ; mais tu vas tacher de sang ta ceinture, et je ne pourrai plus m’en servir après ta mort. Voyons, Syrilo, sois bon garçon, et par amitié pour moi, retourne-toi sur ton côté droit.

— Aide-moi donc, répondit le blessé avec une résignation incroyable.

Le saltéador saisit aussitôt le pauvre Syrilo dans ses bras et le coucha brusquement à droite. Le malheureux poussa un hurlement de douleur.

— Là, calme-toi, c’est fait, lui dit le saltéador.

— Mais… je… me… meurs.

— Caramba ! en quoi cela t’étonne-t-il ? C’est naturel. Ne désires-tu plus rien encore ?

— Oui… répondit Syrilo d’une voix étranglée. Je voudrais… je voudrais me confesser.

— Où trouver un prêtre ?… Ah ! une idée. Confesse-toi à moi, Syrilo, et je redirai ta confession au curé de Buebla, où je serai dans quelques heures.

— Merci… merci… je veux bien… écoute.

— Dépêche-toi ! s’écria le saltéador. Tu es une bonne nature, je le sais ; mais ton tempérament est