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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, II, 1857.djvu/269

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attendant, William, mets-toi en route et ne t’inquiète de rien…

— Veuillez m’excuser, mylord, si j’insiste. Un pressentiment me dit que vous êtes à la veille d’un malheur !…

— Je n’ajoute aucune foi aux pressentiments, William. Ce mot est fils de l’orgueil humain ; nous ne l’avons inventé que pour cacher nos faiblesses. Du reste, que puis-je craindre ? Personne, excepté le bourgmestre Muller, ne me connaît dans le pays sous mon véritable nom. Pour tout le monde, je suis M. Burton, vieux savant anglais, qui vit fort retiré, ne s’occupe en rien des affaires d’ici-bas, ne fait de tort à personne, et attend tranquille-