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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/144

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Comprenez bien, Percy Kirke, que ma lutte avec vous n’est pas une lutte banale, un duel comme on en voit tant !… Un amour-propre déplacé, une violente excitation, la soif du sang, le besoin de tuer ne me guident pas ! je veux que vous mouriez, colonel, non pas parce que vous m’avez follement offensé, mais parce que j’ai peur de vous, parce que je vous crains… Oh ! si je n’étais pas aussi sûr de moi que je le suis, si je ne comptais pas, avec la protection de Dieu, venir à bout de vous, je ne vous ferais certes pas un tel aveu !… Je vous crains, colonel, parce que vous n’êtes pas un homme ordinaire ; parce que je crois, je n’ose dire à votre amour, mais bien à votre passion insensée pour une personne dont le nom