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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/145

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ne doit plus être prononcé que par vos lèvres déjà pâlies et décolorées par les approches de la mort ! Dieu m’est témoin que j’ai une foi entière, complète, absolue, dans la pureté et la vertu de cette personne, que jamais la pensée d’une trahison conçue par elle n’a traversé mon cerveau, troublé mon esprit, non, non, mille fois non !… Mais j’ai aussi l’intime conviction que Percy Kirke ne reculerait devant aucun moyen, devant aucune extrémité pour ternir une si sainte innocence. J’ai la conviction que si je vous laissais vivre, votre infamie dresserait un infranchissable abîme entre le bonheur et moi. Voilà pourquoi, je vous le répète, je dois être pour vous sans merci, sans pitié… Il faut que je raie à tout jamais votre nom