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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/198

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qui devenait une mer !… Mais, disais-je, le ruisseau est pur et la mer est souillée, et j’hésitais, et, l’œil fixé sur le vaste avenir, ébranlé mais non séduit, j’aurais voulu, enfant que j’étais ! atteindre à ces lointaines grandeurs en restant étranger aux souillures qu’il fallait traverser pour y arriver. Toi, plus sage, tu souriais de mes scrupules, — j’avais alors des scrupules ! — et me montrant les flottes et les richesses dont la surface du fleuve était couverte, tu me disais : « Vois ces splendides ornements ! Ne cachent-ils pas les souillures de ces flots qui se sont agrandis dans leur cours et des eaux du ciel et des boues liquides de leurs rives ! »

— Poète au langage oriental, s’écria