Aller au contenu

Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lugubre mélancolie, je ne suis pas heureux. Ne m’interromps pas… Je sais à l’avance ta réponse. Parti de si bas, je dois m’estimer chanceux d’être arrivé aussi vite et si haut. Oh ! quand à cela je n’ai pas, je l’avoue, à me plaindre ! D’autant mieux que l’avenir, si je ne m’abuse, me réserve encore de bien plus grandes splendeurs. Ce n’est pas non plus, crois-le bien, l’animosité, la haine générale dont je suis l’objet qui jette une ombre dans ma vie, qui obscurcit mon soleil. Au contraire !… La haine de la multitude s’attache toujours à ceux qui la dominent, et ne sert qu’à constater leur supériorité ! Ce qui me rend triste, Percy, — où pour mieux dire ce qui me rendait triste, — c’était de n’avoir pas un homme sur lequel il me fût donné