Aller au contenu

Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, III, 1857.djvu/88

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La foule aurait sans aucun doute accueilli ces grossières facéties par de bruyants éclats de rire, si son attention n’eût pas été captivée par la présence de la jeune femme à laquelle le long, maigre, et pour ainsi dire diaphane personnage attaché au pilori, venait d’adresser des remercîments ! Nous devons ajouter que la rare beauté de l’inconnue, la séduisante et gracieuse modestie de son maintien, l’enchanteresse pureté de son regard et la douceur de son sourire motivaient certes, et au delà, la curiosité pleine d’admiration dont elle était l’objet. Elle donnait le bras à un homme âgé d’environ soixante ans dont l’aspect grave et la sombre toilette faisaient encore plus ressortir la resplendissante jeunesse de sa compagne.