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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, IV, 1857.djvu/127

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fixé Sur un seul but, l’homme y monte, y monte, n’importe par quel sentier !… mais ne vous effrayez pas, miss, ce n’est point là mon ambition. Et, vous le dirai-je ? je me suis surpris bien souvent à rire de moi-même. Combien de fois, mesurant de l’œil les sommets de l’Atlas, me suis-je mis, par une belle matinée, sous un ciel enchanté, à monter le versant occidental de ces monts. Je me disais qu’arrivé sur un pic que n’aurait jamais foulé le pas de l’homme, il serait beau de voir, autour de moi, à mes pieds, le désert, la Méditerranée, l’Espagne, l’Atlantique !… Et à peine avais-je poursuivi ma route quelques heures, que je me laissais distraire et arrêter par une source, par une fleur rencontrée au flanc de la montagne… Et je ne mon-