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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, IV, 1857.djvu/128

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tais plus… C’est là, miss, l’histoire de toute ma vie… Je me suis toujours fatigué sans résultat… Aussi, me sentant déjà vieilli à trente-trois ans, je me suis souvenu que j’avais une patrie, et que les jours de mon enfance n’y avaient pas été trop malheureux : je résolus d’y revenir… En revoyant mon pays, j’ai senti que mon âme se reprenait à la vie ; en revoyant les femmes de mon pays, j’ai connu que la Circassie, ce berceau de la beauté humaine, n’en possédait pas de plus belles. Mais une surtout ! En la voyant, je me suis dit que si elle paraissait dans les jardins de Mahomet, tous les élus se lèveraient de leur lit de soie pour lui présenter leurs coupes d’or, et qu’agenouillés devant elle, ils oseraient jurer par le coucher des étoiles que