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Page:Duplessis - Le Tigre de Tanger, V, 1857.djvu/146

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— Voyez si je vous aime, mon père, dit-elle d’une voix grave, puisque je ne m’éloigne pas de vous après les paroles que vous venez de prononcer !… Est-ce bien à Henri qu’elles s’appliquent ?… Oh ! qu’elles sont injustes, et combien elles augmentent mon chagrin !… Eh quoi ! mon père, avez-vous donc pu douter de moi jusqu’à vous croire obligé d’employer avec moi un semblable moyen ? Abaisser Henri, ce jeune homme si noble, si bon, si généreux, dont le sublime sacrifice vous a attendri vous-même et a fait sortir de votre bouche des paroles enthousiastes d’admiration !… L’abaisser ainsi, mon père, et pourquoi ?… Pour relever un homme dont la sanglante renommée épouvante les hommes de sang eux--