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Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome II, 1853.djvu/324

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— Ah ! ma bonne Sainte-Anne-d’Auray ! s’écria Alain en faisant vivement le signe de la croix, ne prêtez pas attention aux impiétés de M. le chevalier !… il est malade… il est fou… il déraisonne. Ce n’est pas lui qui parle.

— Oui, Alain, je suis fou ! dit de Morvan qui se leva et se mit à parcourir la chambre d’un pas saccadé et nerveux : Que Dieu me pardonne les abominables paroles que mes lèvres viennent de prononcer, et que mon cœur ne sanctionnait pas… J’étais fou en effet, je le répète !… mais vois-tu, mon gars, se sentir jeune, fort, courageux, intel-