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Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Chevalier de Morvan), Tome III, 1853.djvu/279

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rira-t-il de l’amour insensé et honteux qui me torture ! Quant à ma discrétion, je pense inutile d’ajouter qu’elle sera à toute épreuve ; je conçois qu’on tue une femme adorée qui vous a trompé, mais non pas qu’on la déshonore.

De Morvan fit une légère pause, puis d’une voix sourde et qui tremblait :

— Quel est le nom de votre amant, mademoiselle ? reprit-il.

À cette question, Nativa, qui jusqu’àlors avait opposé aux emportements du jeune homme une contenance froide et impassible, tressaillit, son regard brilla