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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/206

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un monde

vant à son tour, je lançai mon cheval sur celui de mon adversaire avec tant d’impétuosité et de bonheur, que tous les deux, homme et bête, allèrent rouler à dix pas. Il est inutile d’ajouter qu’avant que le coquin fut revenu à lui, il était solidement attaché avec mon lazo. Je te donne dix minutes avant de te brûler la cervelle, lui dis-je ; pendant ce temps-là je vais fumer un cigare, ainsi récite tes pater et tes ave le plus promptement possible.

J’allumai en effet un trabuco ; mais le gredin, au lieu de prier m’adressa la parole.

— À quoi bon me tuer ? me demanda-t-il.

— Je rends un service à la société… mais toi, pourquoi m’as-tu attaqué ?

— Pour faire une bonne affaire.