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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/292

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un monde

de ses aides-de-camp, s’étant fait entendre, les troupes évacuèrent aussitôt la place et les courses commencèrent.

Elles étaient absolument pareilles à celles qui ont lieu en Espagne ; je triomphais. Un seul piccador, très connu et très aimé du public, sous le nom de Luis Avila, fit un tour d’adresse et de courage que je n’avais encore vu exécuter nulle part. Son cheval ayant été éventré par le taureau, Avila mit pied à terre, et s’en alla très paisiblement, la lance sous son bras, attaquer son ennemi. La hardiesse de cet homme parut intimider un instant l’animal qui recula que quelques pas et se mit à gratter la terre du pied. Du reste, cette hésitation dura peu et le taureau, revenu bientôt de sa surprise et rendu à son instinct de brutalité et de destruction, se précipita, la tête basse, les cornes mena-