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Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 1, 1855.djvu/294

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un monde

Ce que j’admirai, pour ma part, tout antant chez Luis Avila que sa hardiesse, ce fut sa force d’âme. Il ne salua pas et retourna, sans que sa figure changeât d’expression, chercher un autre cheval. Seulement sa démarche était incertaine et ses jambes fléchissaient il pliait sous le poids d’un orgueil rentré.

— Et bien ? me demanda M. L…

— Ce n’était pas sur le programme, lui répondis-je. La même chose pourrait tout aussi bien arriver à Madrid qu’ici.

Au septième taureau de tué, M. L… s’écria : « Voilà le dernier ! »

— Vraiment ! je me croirais volontiers en Espagne !…

— Et le monte parnasso va commencer.

Cette fois je ne répondis plus.