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Page:Duvernet - Les dévotions de Mme de Bethzamooth ; La retraite de la marquise de Montcornillon, 1913.djvu/30

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LES DÉVOTIONS DE Mme DE BETHZAMOOTH

« Au sujet des boucs du dernier jugement, j’ai eu l’honneur de citer à Madame l’illustre Bossuet, et je lui citerai encore un sujet des mauvais prédicateurs, le grand Nicole, tome II de ses Essais, chapitre Ier, page 275, in-douze ou in-octavo, le format n’y fait rien : on ne juge jamais de la bonté des livres ni par la reliure, ni par le format ; imprimés à Paris chez Guillaume Després, imprimeur-libraire du roi, rue Saint-Jacques, en l’an 1714, avec approbation et privilège. Guillaume Després ne fut pas le seul qui eut le privilège et le bénéfice du grand Nicole ; il partagea avec Jean Dessessard, à l’enseigne des trois Vertus, près l’église de Saint-Yves. C’est dans cette église que l’on prêche les bons sermons. Madame y va-t-elle quelquefois ?

— Non, répond-elle, ma dévotion ne me mène jamais dans la rue Saint-Jacques pour entendre des sermons. Celui qu’on a prêché à Saint-Sulpice m’a fait grand plaisir. C’est la première fois que j’entends prêcher sur le danger des liaisons. — Cette matière, reprit M. de Saint-Ognon, est, en morale, beaucoup plus importante qu’on ne pense. Dis-moi qui tu fréquentes, et je te dirai qui tu es. Ce n’est pas là une sentence dorée, c’est un proverbe tout d’or. Avec les impies, on est