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Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Fragments sur la structure et les usages des glandes mammaires des cétacés - 1834.djvu/29

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D’UN FŒTUS DE BALEINE.

rapport qu’il fit le 7 avril dernier à l’Académie des sciences. J’aurai plus tard à prévenir contre une chance d’erreur à y venir puiser, puisque, donné par Ruisch pour tout l’organe mamellaire, ce bout de sein ne représente que la neuvième partie de l’organe.

Tout cet organe dans son état de premier âge[1] est apparent dans ma planche où je l’ai seul représenté de grandeur naturelle. Les proportions de chaque chose sont donc visuelles ; je les exprime toutefois en chiffres et paroles comme il suit :

Fig. I. Longueur de la fente vulvaire, Lett. C, — 15 lignes ; plus loin et en arrière est l’anus B : sa largeur est de 1 à 2 lignes ; la distance de l’extrémité de la vulve de 3[2]. Vers le haut et dès la naissance de la vulve apparaît le clitoris, saillant surtout à son sommet, et que nous avons vu excéder ici et sortir de 3 lignes. Enfin, vers l’un et sur l’autre côté de la vulve et à la distance de 5 lignes, existe un méat de sécrétion de forme ovalaire et sans grande profondeur.

La peau se voyait déjà épaisse et lardacée dans ce sujet à l’état fœtal. Mon jeune ami, M. Martin Saint-Ange, a fait la dissection, ayant bien voulu m’aider à la fois et de son scalpel et de son crayon, et justifiant là ce que ses importans travaux ont fait connaître de lui, qu’il réunit dans le

  1. La figure iv n’en fait point partie.
  2. Dans les Delphinus, la fente vulvaire se prolonge jusqu’à s’étendre sur l’anus même.