Aller au contenu

Page:Eekhoud - Les Pittoresques, 1879.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VI

CARRARE

Non, tu ne l’aimais pas, maigre et rieuse fille,
Car c’est de volupté que ton œil sombre brille.
Malheur à qui prendrait pour le sublime amour
Ce caprice nerveux, si chaud au premier jour !
C’est ta chair seulement qui brûle et qui frétille.
Malheur à qui croirait que l’âme aura son tour !

Ô Guigne, ton désir s’arrête à l’épiderme,
Et ce matin d’hiver qui te surprend au lit,
Rêveuse, le regard vers le plafond sali,
Alors que du maçon l’œil doux encor se ferme,
Ne remarque-t-il pas que ton roman pâlit ?
Ne souhaiterais-tu d’en voir déjà le terme ?