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Page:Eekhoud - Les Pittoresques, 1879.djvu/96

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Une Vierge folle


ombre triste et séduisante
Hante ma chambrette la nuit,
Devant ma couche se présente…
 
Elle m’effraye et me séduit.
C’est un esprit du mal peut-être !
À ton nom, Seigneur, elle fuit…

Et, la dernière fois, j’ai cru la reconnaître.

le chœur.

Que ne puis-je voler vers toi,
Jusqu’aux demeures éternelles !
Sur la terre, dure est la loi.

En attendant que tu l’appelles,
Parfois mon âme atteint les cieux,
Car les prières sont des ailes.

Un jour, dans un essor joyeux,
Montant pour ne plus redescendre,
Je verrai ton front glorieux.

C’est que mon corps sera retourné dans la cendre…