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Page:Eekhoud - Les Pittoresques, 1879.djvu/98

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Une Vierge folle


Je l’aimais… Il m’aimait sans doute.
Il était brave, il était fort.
Il était beau… mon cœur ajoute…
 
Il ne me donnait jamais tort.
J’étais sa petite brunette.
Il me disait : « Gare, ça mord !

Prends garde à ces ronces, Jeannette ! »
Il se serait fait un malheur
Pour un nid de bergeronnette,

Pour un caillou, pour une fleur,
Dont j’aurais dit avoir envie,
Cela gaiement… Quelle chaleur
Il mettait à m’offrir sa vie !

le chœur.

Il n’est qu’un seul amour : c’est l’amour de Jésus…
 

JEANNE.

Mes sœurs, venez à moi ! Je ne me soutiens plus !