Aller au contenu

Page:Eliot - Daniel Deronda vol 2&3.djvu/271

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

elle lâcha la corde du gouvernail et dit d’un ton presque inintelligible :

— Ô Dieu ! viens à mon aide !..

— Qu’y a-t-il ? demanda Grandcourt qui n’avait pas distingué les paroles.

— Rien ! répondit Gwendolen en se réveillant de son absence momentanée et en reprenant la corde.

— Ne trouvez-vous pas que ce soit agréable ?

— Beaucoup.

— Admettez-vous maintenant que nous ne pouvions rien faire de mieux ?

— Je ne vois rien de mieux. Nous devrions voguer sans cesse, comme le Hollandais volant.

Grandcourt lui lança un de ses regards perçants et dit :

— Puisque vous l’aimez, nous pouvons aller un matin à la Spezia et dire que l’on vienne nous y prendre ?

— Non, je préfère ceci.

— Très bien ! Nous recommencerons demain, mais il faut bientôt rentrer. Retournons.