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Page:Eliot - Daniel Deronda vol 2&3.djvu/35

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XXXVI


M. Vandernoodt, qui éprouvait le besoin d’une promenade animée, d’un cigare et d’un petit cancan, avait accaparé Deronda.

— Quel drôle de corps que ce Grandcourt ! dit-il. Un instant ! S’il est de vos amis, je retire l’expression.

— Pas le moins du monde, reprit Deronda.

— Je le pensais bien. On s’étonne qu’il ait éprouvé une nouvelle grande passion ; et il faut vraiment que c’en soit une pour se marier de cette façon. Cependant, Lush, son vieux camarade, prétend qu’il n’a épousé cette fille que par entêtement. Par George ! c’est un entêtement très explicable. Un homme pourrait se décider à l’épouser sans le stimulant de la contradiction. Mais il doit s’être joliment saigné d’argent, eh ?

— Je ne sais rien de ses affaires.

— Comment ! vous ne connaissez pas l’autre ménage qu’il entretient ?

— Diplow ? Naturellement. Il l’a pris de sir Hugo, mais seulement pour un an.