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Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/208

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paraître tous les privilèges sous le niveau de fer de son autorité.

Le Tzarisme montera comme un aigle sous le soleil du monde ; il déploiera ses ailes, les agitera comme un épervier, et fascinera les nations tremblantes, sacrifiées à ses sanglants caprices. — L’Europe est à la discrétion du Tzar !

... J’ai vu de tout près les plus illustres révolutionnaires de mon temps, les fiers, les purs, les terribles, ceux dont le nom fait évanouir les épiciers, et je jure qu’ils ne sont pas dignes de la Liberté !


VI.   Étudiez la race slave au Sud et au Nord, à l’Orient et à l’Occident, dans la Turquie et dans la Grèce : lisez ce qu’ont écrit sur elle les écrivains les plus divers d’opinions et de patries ; et vous demeurerez convaincus que les peuples slaves ont les mêmes caractères politiques et religieux, les mêmes intérêts. J’avance, sans crainte d’être démenti, que les Hongrois, les Polonais, les Bohémiens, la grande majorité des peuples de la Grèce et de la Turquie d’Europe sont Slaves avant tout ; — que le génie de cette race vivifie trente-cinq millions d’hommes dans les pays exposés au soleil levant ; — que l’instinct de ces peuples et le soin de leur conservation les groupent forcément autour de la Russie ; — que Nicolas le sait et les soutient dans leurs révolutions, réalisant grossièrement, ainsi, l’utopie de la Confédération slave. Je sais que c’est de la parodie, une parodie sanglante ! Mais, dans tout tableau, l’esquisse précède le dessin et le coloris ; dans tout ouvrage, l’homme commence par une ébauche.


VII.   De ce grand arbre slave je détache, pour l’examiner, un des rameaux les plus vigoureux, le rameau grec. Quiconque se préoccupe de politique européenne n’ignore