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Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/219

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qu’il ne dépend pas non plus de tout ; — qu’il n’est ni Dieu ni néant ; — qu’il n’est pas éternel, mais qu’il est viable pour un temps.

N’est-il pas également vrai que les germes ne sont pas éternels, qu’ils se reproduisent incessamment par le travail transformateur, et par suite, qu’une seule espèce de transformations ou de créations ne peut constituer le mouvement éternel ? D’où résulte que la Création qui a produit l’homme actuel n’est ni la première ni la dernière de toutes. Car alors l’homme actuel, étant le premier et le dernier, serait l’Éternel Dieu. Or l’homme a beaucoup à faire encore pour découvrir Dieu.

D’où il suit que la forme actuelle de l’homme étant temporaire, et sa virtualité d’existence infinie, l’homme doit se transformer, se renouveler et se reproduire indéfiniment pour accomplir sa destinée.

La première preuve de la nécessité de la Transformation, je la tire donc de la spécialité d’action de chaque être dans sa sphère, spécialité que j’ai démontré, dans mes considérations sur la Fatalité.

Et je reproduis, sur la Transformation en général, les conclusions que je donnais dans mon livre de la Révolution dans l’Homme et dans la Société.

« La transformation est une loi universelle ; aucune de ses conséquences ne peut être éludée par nous ;

» L’homme, la société, le monde que nous habitons sont des êtres finis, mais ils tendent à l’infini, et réalisent cette tendance en se transformant indéfiniment, c’est-à-dire en changeant sans cesse de rapports avec ce qui les environne. »

Et pour ce qui a rapport à l’Europe actuelle, je dis :

Ce qui est vrai de l’homme est également vrai de la société.