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Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/346

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les coursiers galopant s’enfoncent dans le sang jusqu’au poitrail ! Qu’on s’éventre à la lance, au sabre, à l’épée, à l’ongle et à la dent ! Que les balles trouent des nuages épais de poudre !

» Et que le Canon accomplisse sa redoutable tâche, enlevant les rangs ennemis comme le Vent, des vagues de sable au désert !

» Que cuirasses, casques, épées, affûts volent en éclats ! Que le sol soit jonché d’entrailles, de crânes et de membres palpitants, comme les promenades sont jonchées de feuilles pendant les gelées blanches ?

» Que la Guerre, la Guerre vorace secoue sur l’Humanité ses torches ardentes, et qu’il soit fait comme la Nécessité le veut !

» Et si Paris s’efforce de soutenir un siège :

» Alors qu’on laisse ses bourgeois se manger le foie comme des chacals affamés et se confesser leurs crimes les uns aux autres !

» Et que leur Empereur Bonaparte soit enseveli de la sépulture d’un âne ; qu’il soit traîné et jeté hors des portes de la ville ! »

» Car il est écrit dans le Livre : Quiconque a tué par l’épée périra par l’épée.

» — Déployez vos étendards, Slaves vaillants ! Jetez les fortes rênes sur les cous des chevaux agiles ; que l’acier de vos armes fasse pâlir le jour. Et remplissez les airs de vos chants de victoire ! —

» Hurrah ! »