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Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/379

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DEUXIÈME PHASE DE LA GUERRE GÉNÉRALE


Itinéraire des Russes jusqu’à Paris


« Amusez votre tzar, enfants ! Celui
qui tuera quelqu’un, je l’en récompenserai.
Et celui qui sera tué pour le plaisir
du tzar, Dieu lui-même l’en récompensera. »
Lermontoff.

Constantinople prise, l’Angleterre et la Turquie hors de combat, le théâtre de la guerre sera transporté dans l’Europe centrale.

À l’ouverture de la campagne de 1855, la France enverra deux armées, l’une en Suisse et l’autre en Belgique, pour contrebalancer les mouvements des deux puissances du Nord. — Dans la Belgique et la Savoie, sur les rives du Rhin, des insurrections éclateront en faveur de la France, qui déploiera de nouveau son vieux drapeau libéral, criera victoire, chantant l’ancien empire et songeant à réinstaller des Bonaparte sur plusieurs trônes.

..... Puis, les hostilités cesseront pendant un temps et les choses restent dans cet état de désordre et de terreur. — Cependant la Bourgeoisie française se lasse des taxes que nécessite l’entretien des troupes sur pied de guerre ; les campagnes sont désertes, les familles se refusent à fournir des soldats. — La confiance disparaît ; les capitaux sont enfouis dans les caves ou placés à l’étranger. — Une épouvantable famine désole la France et l’Occident pendant l’hiver de 1856 ; des révolutions éclatent dans l’Est, dans le Midi, dans la Vendée ; le gouvernement central n’est plus possible. — Les Jacques et les Braconniers deviennent innombrables ; on s’arme individuellement, on fait la guerre aux fonctionnaires ; les cadres administratifs sont