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Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/416

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les plus durables ! Défiez-vous des nations qui achètent des esclaves noirs et font mourir de faim les esclaves blancs ! Défiez-vous des républiques qui sanctifient le gouvernement, la propriété, et l’usure, et l’aubaine, des républiques hostiles au Socialisme, à l’Égalité devant le Travail et le Bien-Être ! Défiez-vous des nations saxonnes et des gouvernements constitutionnels ! Leur rôle n’est pas de délivrer les hommes !




— Fils de l’homme, que vois-tu ?

— Je vois au Nord des États-Unis l’immense territoire de la Nouvelle-Bretagne déchiré par la Guerre. Chassés de toutes les parties du monde, les Anglais s’y sont réfugiés avec les débris de leur marine et de leurs troupes. Ils veulent déposséder les habitants. Ceux-ci appellent la Confédération des États-Unis à leur secours.

Je vois deux armées sur le point d’en venir aux mains. L’une occupe les rives des mers qui ceignent le Nord du Nouveau-Monde ; l’autre s’avance par les lacs et les grandes plaines situées entre l’Union américaine et le Canada. De nombreux combats se livrent ; la guerre civile confond ses clameurs avec la guerre nationale. Les uns veulent se réunir à la république américaine, c’est le plus grand nombre ; — les autres veulent rester sous la protection de l’Angleterre ; ce sont les fonctionnaires et propriétaires ; — une très-faible minorité se prononce pour l’indépendance.

Je vois les Anglais forcés de reculer. Je les vois qui se sauvent dans les Montagnes-Rocheuses ou remontent sur leurs vaisseaux fins voiliers. Par terre et par mer ils sont poursuivis. Ceux qui échappent s’embossent contre plusieurs points des côtes, s’emparent de quelques villes, les fortifient, s’y maintiennent, et plus tard les font prospérer par le commerce. Puis, les Anglais se mêlent insensible-