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Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/68

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M’appuyant donc sur la loi d’analogie, je soutiens que la race slave doit être prise, d’abord, d’une maladie de croissance ; et que cette crise une fois surmontée, en entrera en phase d’adolescence et développera rapidement sa virtualité animique sur un organisme parfaitement sain.


VII.   Le développement animique, au contraire, est dans les tendances de tout homme et de tout peuple âgés. La phase virile de notre existence est consacrée à notre accroissement intellectuel. — De même pour les nations.

Tous les peuples n’accomplissent pas, dans le même temps, leur évolution morale. Nous avons mis treize siècles à développer la civilisation chrétienne. Combien de temps emploieront de nouveaux Barbares à développer la civilisation socialiste ? Nous sommes devenus vieux rapidement : les Slaves sont restés plus longtemps jeunes. Ces différences de développement s’observent entre toutes les races qui peuplent la terre.


VIII.   Que prouve cela ? Que les peuples ne sont que des instruments temporaires dans l’universel et éternel mouvement ; — que ce mouvement se consolide toujours et remplace, quand il le faut, un instrument par l’autre ; — que, pour des travaux divers, il faut des instruments différents ; — que, dans l’humanité comme dans l’individu, tout organe devenu inutile sous une forme doit en revêtir une autre sous peine de devenir nuisible à l’économie ; — que les nations font chacune, à leur tour, une tâche principale, et puis se transforment pour en accomplir une secondaire ; — que la société domine le gouvernement, que le mouvement humanitaire prime le mouvement national et le détruit, quand celui-ci ne s’harmonise pas sur lui ; — que la révolution sociale est d’ordre