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Page:Ernest Roze - Charles de l'Escluse, 1899.djvu/5

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BIOGRAPHIE
ET
CORRESPONDANCE
DE
CHARLES DE L’ESCLUSE


Le célèbre botaniste, auquel le Continent européen doit d’avoir possédé et cultivé la Pomme de terre à la fin du xvie siècle, qui a propagé d’autres plantes intéressantes, et qui en a fait connaître un grand nombre de nouvelles ou de rares et de peu connues, nous offre l’exemple d’un savant, épris de la Nature, et d’un noble et touchant caractère. Sa vie a été presque toujours précaire et peu heureuse : malgré tout, il a subi ses infortunes d’un cœur vaillant, cherchant des consolations dans le travail et laissant à la postérité des œuvres de premier ordre qui ont fait l’admiration des savants de tous les pays. Sa correspondance est curieuse à plus d’un titre, en ce qu’elle a fait connaître une partie de son existence inconnue de ses anciens biographes, et en ce qu’elle a révélé, de la part de son auteur, des sentiments d’exquise délicatesse qui justifient l’estime qu’avaient pour Charles de l’Escluse un grand nombre de ses contemporains.

Nous avons traduit en langue française ses lettres latines, mais nous avons reproduit telles quelles ses lettres écrites en vieux français, dans le style naïf du xvie siècle.

Pour faire mieux saisir l’esprit de cette correspondance, nous l’avons encadrée dans des détails biographiques, que nous avons empruntés en grande partie à Edouard Morren, son dernier biographe, qui a publié un mémoire intitulé : Charles de l’Escluse, sa vie et ses