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Page:Espronceda - L’Étudiant de Salamanque, trad. Foulché-Delbosc, 1893.djvu/26

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DON FÉLIX (avec colère).

Vous parlez d’une femme avec trop de hauteur et d’irrévérence !… et si…

TROISIÈME JOUEUR.

C’est de la peinture que j’ai parlé.

TOUS.

Allons, paix ; pas de tapage.

DON FÉLIX (apaisé).

Sur parole, je vous joue mille écus.

TROISIÈME JOUEUR.

Accepté.

DON FÉLIX.

Sur un autre coup de ces dés ; et que le diable y mette le feu.


SCÈNE III.

Le visage pâle, les sourcils froncés, le regard terrible, quoique triste, où se lit l’inébranlable résolution de donner la mort ou de perdre la vie,

un homme entra, enveloppé jusqu’aux yeux dans un manteau, le chapeau rabattu sur le front : le visage reflète le courroux de son cœur, la démarche est ferme, l’âme altière.

Sombre et fatidique figure. — Une soif de sang sécha son courage, l’amertume empoisonna son âme, la vengeance irrita son cœur.