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Page:Espronceda - L’Étudiant de Salamanque, trad. Foulché-Delbosc, 1893.djvu/50

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sourd accent lugubre,
écho sépulcral ;
musiques lointaines ;
roulement monotone
d’un tambour voilé de deuil ;
ouragan proche,
qui agite à peine
la cime de l’arbre
et brame déjà ;
vagues agitées
de la mer sauvage
dans la nuit sombre,
les vents en repos,
dont le rugissement
se mêle au gémissement
du mur qui trembleur
les sent arriver ;
fracas effrayant,
présage infaillible
de la tempête.

Et en un rapide crescendo,
les sons lugubres
se font entendre de plus près
en un rauque bramement ;
comme un tonnerre qui dans les montagnes
va se répercutant,
comme rugissent les entrailles
d’un effroyable volcan.

Un bruit de voix, des cris,
un claquement d’os effilés,
un grincement de dents,
les fondations qui tremblent,
les dalles du pavé
qui vont s’ouvrant peu à peu
brisant leurs joints
en un éclatement effrayant,