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Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/37

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LE JARDIN DES PLANTES

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I. — De la Nature.


Les anciens se représentaient la nature sous les traits d’une femme nourricière et féconde. Cette image n’a point été effacée par le progrès des temps modernes. Au mot de nature se rattache encore une idée de production. Mère éternellement jeune, elle procède, sous l’action de Dieu, à l’enfantement des mondes. L’antiquité avait en outre placé le caractère de l’inconnu, quid ignotum, dans cette Isis impénétrable dont le mystère était, pour ainsi dire, le vêtement. Nous verrons si le voile dont elle couvrait alors le secret de sa figure est tombé depuis sous la main audacieuse de la science.

La nature n’a pas toujours été ce qu’elle est aujourd’hui ; il y aura donc à écrire l’histoire de ses changemens et de ses vicissitudes. Commençons par