Aller au contenu

Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/387

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

épreuves à deux âges différens, est une magnifique confirmation de sa doctrine. Quelques traits de ressemblance semblante avec la tête de Socrate achèvent de lui donner le caractère propre aux initiateurs. Tous les organes d’où dérivent, selon le maître, l’esprit d’analyse et une merveilleuse finesse d’observation, sont fortement prononcés sur ce vaste front de génie. On y lit en même temps les deux dispositions qui font dans la science les esprits aventureux, un profond mépris pour les livres, et un profond respect pour la nature. Le dernier buste de Gall a été pris sur la tête du mort. Les tempes sont horriblement rentrées ; tous les signes la souffrance physique et de l’angoisse morale, apparaissent sur cette tête ravagée, mais sans obscurcir le dernier reflet d’une grande intelligence. Le docteur avait émis lui-même, en mourant, le vœu suprême que son masque et celui de Spurzheim fussent réunis aug autres figures de sa collection, Au milieu de ces savans célèbres, de ces inventeurs fameux, de ces grandit hommes éteints dont il ne reste plus que le souvenir et l’image, Gall, avec cette morne figure de plâtre que la mort lui a faite, est plus que jamais dans ces lieux en pays de connaissances.


IV. — Le musée de Gall.


Ce musée, c’est le monde. Le docteur Gall ne bornait pas sa science à remuer des crânes vides et des