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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/113

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sait, une pierre d’achopement & de scandale pour les Juifs ; & l’idée si long-temps reçue que la distinction des trois personnes étoit dans Platon, auroit dû leur inspirer de l’aversion pour le philosophe grec. Certainement une nation qui s’honore d’avoir possédé Mendelsohn, en est au moins à l’aurore de la raison. Déja nombre de Juifs dégoûtés de tout fatras rabbanique, élaguent les additions humaines faites à la loi, sans toucher à la vérité des principes. On se plaint même que d’autres poussent jusqu’à la licence, la liberté de penser ; car trop souvent l’homme parcourt les extrêmes, & va de la crédulité grossiere à un scepticisme décidé.

Quant à l’aversion des Juifs pour les autres peuples, nous en avons exposé les motifs. La cause & l’effet sont correlatifs : supprimons les causes, & nous verrons qu’ils n’attendent qu’un changement de notre part, pour changer à notre égard ; d’ailleurs il en coûte à l’homme pour haïr. Lecteurs, admettez ce principe, non par grace, mais par justice. Le Juif harcelé par des hostilités continuelles, par les attentats les plus crians, a quelquefois repoussé la force par la force, ou opposé la haine à la fureur. Cette conduite ne sort pas de la nature, quoiqu’elle s’écarte de la raison. Mais prendrez-vous les paroxismes instantanés de