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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/139

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vent tirer que de la douleur. L’arrêt du Jésumi au Japon, & les sermens de Suprématie & du Test en Angleterre, sont des attentats sur les droits imprescriptibles de l’homme. Cette discussion ne nous éloigne pas de notre these, elle établit que la réforme du peuple juif est un acte obligatoire, une dette de la part des Souverains, & la justice, n’en déplaise à une politique fausse, fut toujours conforme à leurs intérêts ; c’est une loi éternelle, que ce qui est utile dérive de ce qui est juste.

L’entiere liberté religieuse accordée aux Juifs, sera un grand pas en avant pour les réformer, & j’ose le dire, pour les convertir ; car la vérité n’est persuasive qu’autant qu’elle est douce ; la vérité, dit-on, déchire quelquefois le sein qui l’enfante. Voilà une série de vérités dont je serai constamment l’apôtre, & s’il le falloit, le martyr. Mais les Protestans, va-t-on nous dire, réclameront les mêmes privileges. Nous avons posé les principes, & quoi qu’en leur faveur nous tirions les mêmes conséquences, on voudra bien reconnoître le Catholique fidele & le citoyen soumis dans l’humble écrivain qui présente ses idées avec une circonspection timide, & qui n’eut jamais l’orgueilleuse prétention de dicter des loix à l’autorité suprême.

Nos loix fiscales sont loin de réclamer contre