CHAPITRE XX.
En 1753, un bil du Parlement anglois accorda aux Juifs les droits de l’homme & du citoyen. Treize ans auparavant dans le royaume de Naples, un acte émané du trône, leur assuroit les mêmes avantages dans ces deux royaumes. Leur joie fut passagere, la corruption du ministere anglois, selon les uns, la résistance farouche du peuple, selon d’autres ; à Naples la superstition, ou plutôt, comme nous l’avons déja dit, les libertinages des Juifs, firent révoquer des loix si honorables pour les législateurs, si consolantes pour les Hébreux.
Il paroît cependant que les gouvernemens actuels veulent expier les torts des siecles passés. L’Espagne abolit, il y a quelques années, la distinction d’anciens & de nouveaux Chrétiens, mais sans permettre à quelques Juifs cachés dans ses