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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/156

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Aux inconvéniens que Pochmer a cru voir dans le mélange des Juifs avec nous, on peut opposer les dangers plus réels, qui résultent de leur séjour dans des quartiers séparés. C’est dans ces tristes réduits que fermente sans cesse un air pestilentiel & très-propre à répandre ou même à causer des épidémies(3). C’est là que les Juifs sont toujours un peuple à part, & qu’ils concentrent leur misere & leurs préjugés. Ces préjugés s’enracinent d’autant plus qu’ils sont soutenus par l’exemple & l’enthousiasme, car l’enthousiasme & l’exemple agissent par le rapprochement des individus, & le Juif, plus qu’un autre, est facilement subjugué par ces deux moyens : son ignorance & ses principes le disposent à la séduction. Lorsqu’ensuite on veut détromper un peuple égaré par ces deux voies, on en a meilleur compte en le prenant en détail, qu’en travaillant sur une quantité réunie.

Presque tous les Juifs desirent la facilité de se disperser, parce qu’elle donne plus d’extension à leur liberté & à leurs moyens de fortune ; mais je tiens de science certaine que les plus sensés d’entr’eux la souhaitent encore par un autre motif. On conçoit qu’ayant des connoissances plus lumineuses, & des sentimens plus exquis qu’une populace noyée dans les préjugés & le cagotisme, ils s’en-