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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/157

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nuient d’un voisinage où ils échappent plus difficilement aux tracasseries de l’ineptie fanatique. Croiroit-on, par exemple, qu’à Metz, la Synagogue a dressé procès-verbal, & voulu intenter action judiciaire contre quelques jeunes Juifs coupables du crime abominable de vouloir être propres. Ils poudroient leurs cheveux. En conséquence un célebre Avocat de Metz(4) fut consulté par les intimés ; il est fâcheux que son Mémoire n’ait pas paru, il eût charmé le public, & couvert la Synagogue d’un ridicule ineffaçable.

La conséquence à inférer de ce chapitre est donc que non seulement les Juifs auront la liberté de s’établir indistinctement dans tous les coins de la Cité, mais qu’en sus on limitera le nombre de ceux qui pourront habiter en chaque lieu, suivant l’étendue de la ville ou du village, & ce nombre completté, les autres seront obligés de refluer ailleurs, sans que les Seigneurs ni les Municipalités puissent refuser les requérans, dès que payant les droits d’entrée (bien entendu), ils auront un logement, & qu’ils exhiberont la preuve de l’impossibilité à rester dans le lieu d’où ils sortent. On ne recevra dans les villages que ceux qui seront artisans ou artistes, fermiers ou propriétaires, sans quoi l’Israélite du hameau seroit bientôt l’usurier, le maltôtier, le vautour du canton.