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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/166

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tribut que la foiblesse & la crainte payent à la force & à la terreur ; par-là même on verra s’anéantir des pensions accordées par la reconnoissance ou par d’autres motifs, telle est celle de vingt mille francs que les Juifs de Metz payent annuellement aux Brancas, c’est, dit-on, une concession accordée par le Roi à cette famille. Cette grace doit finir avec ou peu après le siecle, & la pension est substituée à un hôpital. Cette subrogation peut être révoquée, pour peu qu’on sente l’inconvénient de doter un asyle de misere en pressurant des malheureux.

3°. À défaut de ces moyens, il n’en reste qu’un. La réforme des Juifs importe à la Nation entiere, au sein de laquelle ils vivent. Il faut donc que la Nation fasse des sacrifices. Les Juifs enveloppés dans la même forme d’impôts que les Chrétiens, seront cotisés sur les mêmes rôles ; mais on fera distraction de la quotité levée sur eux pour éteindre leurs dettes, en payant annuellement une partie du capital avec les rentes, & cette forme d’annuité amenera dans peu l’entiere liquidation. J’avoue que dans la crise actuelle des finances, ce n’est gueres le moment de proposer des sacrifices ; mais les dettes des Juifs en France, sont un très-mince objet, comparativement à celles de la Nation ; & Necker est au timon du gouvernement.