Aller au contenu

Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’ame ; mais cela n’autorisoit pas les Rabbins à créer une foule de cérémonies ridicules qui ne peuvent qu’étouffer la vraie piété & rétrécir le génie(9).

Ce seroit de grands péchés que d’aller à la synagogue le matin sans porter les Téphilins(10), de ne pas allumer de lampes dans sa maison le jour du sabbat, & sur-tout de se mettre à table sans avoir lavé ses mains. Ce péché est aussi grand, dit le Rabbin Joré, que d’avoir commerce avec une femme perdue(11). La quantité & la qualité de l’eau employée à cette ablution, offrent une foule de difficultés qui ont quelquefois partagé les docteurs(12). Tant de petitesses(13) donnent lieu de penser qu’il est plus difficile d’éclairer les Juifs rabbinistes que les samaritains, moins occupés de ces puérilités, & les caraïtes qui les rejettent absolument, & appellent les pharisiens des ânes bridés.

Quoique nous supprimions une infinité de sottises plus que ridicules, éparses dans leurs ouvrages, on regardera peut-être ce détail comme dérisoire, peut-être aussi nous fera-t-on la grace de ne le croire qu’inutile ; il n’est ni l’un ni l’autre.

Après avoir exposé les moyens de régénérer cette nation, nous avons voulu faire mieux sentir la nécessité de cette réforme, & montrer