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Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/193

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nés au laboureur surpris, à les garder pour former un atelage de cultivateur ? Non, ce seroit les torturer en pure perte, & soumettre inutilement une substance apyre au feu de reverbere ; ce sera beaucoup d’empêcher qu’ils ne propagent jusqu’à leurs enfans la contagion du vice & de l’ignorance.

Il est des êtres si méchans, qu’ils semblent pressés du besoin de nuire, la perversité paroît inhérente à leur nature. On verra des Juifs s’obstiner à continuer leurs pratiques odieuses, leurs manœuvres usuraires ; mais le nombre en sera moindre : leurs fourberies plus faciles à connoître, subiront les peines les plus séveres ; & leur dépravation aura une digue, lorsqu’ils verront sans cesse l’œil public derriere eux pour les surveiller, & la punition à côté du crime. La contrainte répugne au cœur ; mais peut-on condamner des prohibitions ou des ordres coercitifs qui réduiront les réfractaires à une résistance négative ?

Il faut malgré eux mériter leur gratitude, & les gêner d’une maniere qui tourne à leur avantage comme à celui de la société. Sans qu’ils crient à l’intolérance, on peut forcer leurs enfans à la fréquentation de nos écoles, & les soumettre annuellement à des exercices, des examens publics. Le gouvernement ne s’ingérera pas de