Aller au contenu

Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

enferma sa femme dans un coffre, mais elle ne put échapper à la douane où l’on visitait exactement toutes les marchandises —. Après la création, Dieu statua que l’homme n’éternueroit qu’une fois, et mourroit sans maladie précédente. Jacob obtint d’être excepté de cette loi ; il éternua, et ne mourut pas : ce signe de mort fut changé en signe de vie ; tous les Princes en furent instruits, et ordonnerent qu’à l’avenir l’éternuement seroit accompagné d’actions de grâces —. Moyse, pour avoir tué un Égyptien, fut condamné à mort ; mais son cou devint si dur, que le cimeterre ébréché et repoussé tua le bourreau —. Le diable s’avise un jour d’aller abattre des pommes dans le jardin de David. Le Roi, entendant du bruit, descend vîte par une échelle, pour saisir le voleur ; mais Satan (race méchante de pere en fils) tire l’échelle, et David tombe —. Élie étoit désolé de ce que le peuple avoit abandonné la circoncision ; pour le consoler, Dieu lui promit que ce malheur n’arriveroit plus. Voilà pourquoi, lorsqu’on fait cette cérémonie, on place un fauteuil destiné au Prophète ; il y assiste, pour voir si on ne le trompe pas, à moins qu’il ne prévoye que l’enfant se fera chrétien —. Quand quelqu’un pleure la nuit, les étoiles mêlent leurs larmes aux siennes —. Les coqs chantent le matin, parce qu’ils entendent ouvrir les portes du ciel —. Un Rabbin, fâché contre son coq, le tua, l’écorcha, lui brisa les os, et le mit dans une marmite, où il recommença de chanter —. Malgré mon respect pour ces Docteurs, j’ai peine à croire toutes ces belles choses. J’aurois pu enfler prodigieusement cette note de beaucoup de balivernes, qui sont autant de soufflets à la raison, souvent même d’outrages à la majesté des mœurs. Par forme d’ampliation, voy. la Misna,